Semis d'hiver: 5 astuces et conseils pour les réussir

11 février 2019 par
Permacool
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Janvier-février-mars. Semer à cette période de l'hiver est-ce bien raisonnable? Tout dépend de la région où l'on se trouve et des précautions prises dans le suivi de la culture. Voici une série d'astuces pratiques qui vous aideront à réussir ces semis précoces!

Astuce n°1: semer tôt pour récolter tôt

[caption id="attachment_10867" align="aligncenter" width="600"]Semis sous abri Séries de semis réalisés initialement en plein-air sous abri[/caption]

Parmi les jardiniers, il en est toujours quelques uns qui apprécient de récolter des légumes précoces. Semer tôt permet donc de récolter tôt... mais aussi de prolonger la période de récolte en semant à intervalle régulier, toutes les deux semaines par exemple, une quantité limitée de graines.

Astuce n°2: semer la bonne quantité de graines

[caption id="attachment_10868" align="aligncenter" width="600"]densité de semis La densité de semis, élément primordial dans la réussite[/caption]

Il vous suffit de semer la juste dose, celle qui permettra à la famille de consommer la totalité des légumes mis en terre, en bac ou en pot ! Cela vous évitera le gaspillage, même si vous pouvez vous consoler par le fait que l’excédent peut être jeté dans le composteur. De plus, le semis gagne beaucoup à être clair, c'est à dire qu'un espace suffisant doit séparer chaque graine. Cela permet le développement normal prévu entre deux radis, choux, etc. Cette densité/espace vital/distance est précisé-e au dos du paquet de graine.

Astuce n°3: choisir le bon récipient de semis à mettre au bon endroit

Cette question amène deux réponses.

Dans quel récipient, tout d'abord. Soit le jardinier recycle ou fabrique, à partir de la vie de tous les jours, soit il achète des contenant prévus expressément pour cela. Dans le premier cas figurent la méthode des godets en papiers mouillés. Les mottes de terreau confectionnés à partir d'une motteuse du commerce, de petite dimension, qui permet de confectionner des cubes de dimension variable selon le type de graine; les coquilles d’œuf, boites à œufs et autres pots plastiques de desserts, caisse de polystyrène pour poisson. Dans le second cas, le semis se fait dans les pastilles de coco (système adopté par Permacool pour notre box jardinage), des godets, plaques alvéolées, caissettes.

[caption id="attachment_10870" align="aligncenter" width="640"]Semis sous abri Caissette, pot, godet, cube de terreau... les possibilités de contenant sont nombreuses![/caption]

A quel endroit, maintenant? De nombreux légumes peuvent êtres semés en plein hiver: les épinards, mâches, laitues d'hiver, scaroles sont déjà bien formés et poursuivent leur croissance. Mais en plein février, il est possible de semer fèves, pois, carottes primeur... sans oublier les frileux tels les tomates, aubergine, piment, courgette, etc.

[caption id="attachment_10871" align="aligncenter" width="600"]châssis pour semis Ici la présence d'un châssis assure un excellent abri pour démarrer les cultures.[/caption]

Ces semis seront exécutés dans la maison, où règne une température de 20° environ, à proximité d'une fenêtre... à condition de bien suivre le semis! En effet, une plante lève généralement facilement; c'est ensuite que les choses se gâtent, parfois.

Astuce n°4: bien éclairer les plants

[caption id="attachment_10872" align="aligncenter" width="600"] L'idéal: une lumière bien répartie autour de la plante, comme dans la nature.[/caption]

Le cas est bien connu: les semis sortent du terreau, une lumière parfois chiche leur parvient mais uniquement du côté de la fenêtre qui les éclaire. A ce régime - température élevée et pas assez de lumière uniforme - les jeunes plants se mettent à filer en hauteur. Il est possible de limiter cet effet néfaste en disposant à l'arrière des semis, des cartons recouverts de surface réfléchissante, tel l'aluminium, ceux-ci étant maintenus verticaux par un système D (pinces, baguettes de bois, etc.). Leur développement se fera alors de façon plus équilibrée, dans toutes les directions.

La deuxième solution consiste à placer des lampes de croissance, peu énergivores, au dessus des semis. Une fois les plantes parvenues au stade du repiquage ou de l'empotage (selon que le semis est réalisé en caissette ou en pastille de coco-plaque-alvéole, etc.

Astuce n°5: endurcir les jeunes plantules

[caption id="attachment_10874" align="aligncenter" width="600"]jeune semis en hiver Endurcir les plants: une lumière uniforme et moins de chaleur.[/caption]

Les jardiniers débutant, mais aussi les autres parfois, se font piéger par les plantules qui s'étiolent, devenant chétives et n'étant plus capables de tenir debout. En plus de l'utilisation d'un éclairage de bonne qualité décrit ci-dessus, la solution consiste à endurcir les plants. Après le repiquage individuel au stade 2 à 4 vraies feuilles (les deux premières, ditescotylédonnaires, ne comptent pas), les plants sont déplacés vers une pièce plus fraîche (de l'ordre de 10° à 15°) de la maison (ou véranda, cellier, serre, châssis...), dans un endroit lumineux - c'est important - où le plant va se tasser sur lui-même, gagnant en force et en largeur. Peu importe, pendant quelques semaines, que son développement ne soit pas important: ses racines et ses bourgeons travaillent et dès la mi-mars, la pousse sera plus nette.

Quelques rappels pour des semis réussis

[caption id="attachment_10875" align="aligncenter" width="600"]terreau imbibé d'eau Un bon terreau correctement imbibé d'eau: le meilleur départ![/caption]

Placée à bonne profondeur (indiquée sur le sachet), la graine semée doit trouver l’oxygène nécessaire à sa respiration. En conséquence, si le terreau est trop humide, « noyée », la graine s’asphyxie et meurt. À l’inverse, une graine ayant germé puis se trouvant entourée de terreau sec pendant trop longtemps va faner, dessécher puis mourir très vite. Cette situation se produit lorsque le jardinier – trop distrait ou à la suite d’un absence trop longue – n’a pas assuré les arrosages à la bonne fréquence.

L’idéal est d’arroser régulièrement, avec une eau à température ambiante, si possible par capillarité (de l’eau versée sur une hauteur d’un 1/2 cm, au fond d’une coupe, dans laquelle ont été disposés des pastilles de coco ou des godets par exemple), car ce système diminue les attaques de champignons, de type fonte des semis par exemple. En vacances, utilisez un système d'arrosage automatique pour assurer la survie de vos plantes. La lumière n’est pas indispensable à la levée des graines, la plupart d’entre-elles germent même mieux à l’obscurité. Par contre, dès l’apparition des jeunes tiges et feuilles, le jardinier doit leur assurer la présence de lumière, cela évite l’étiolement des fragiles plantules. Les tiges filent alors en hauteur, sont maigrelettes et finissent parfois par... s'effondrer (voir ci-dessus).

Permacool 11 février 2019
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